
Comment évaluer les effets potentiels d’une politique publique sur la santé ?
Cet article institutionnalise l’évaluation d’impact sur la santé à l’échelle gouvernementale. Dorénavant, les ministères et les organismes publics doivent consulter le ministre de la Santé et des Services sociaux au moment de concevoir des mesures qui sont prévues par les lois ou les règlements et qui pourraient avoir une incidence significative sur la santé de la population.
La carte de la santé et de ses déterminants, parce qu’elle offre une vue d’ensemble des facteurs influençant la santé, constitue un outil complémentaire au guide pratique sur l’évaluation d’impact sur la santé.
Les professionnels des ministères et des organismes publics pourront s’y référer quand ils auront à élaborer ou à analyser divers types de projets (lois, règlements, stratégies, plans d’action, etc.).
Bien qu’elle relève du palier central, l’évaluation d’impact sur la santé peut également soutenir la conception de politiques et d’actions favorables à la santé aux niveaux régional et local. Les intervenants du milieu municipal, qui se situent au carrefour de plusieurs secteurs d’activité, de même que tout autre acteur public, communautaire ou privé, sont invités à s’approprier les outils existants afin de mieux tenir compte des effets que leurs actions pourraient avoir sur la santé de la population.
Exemple : L’hépatite C est une infection qui peut devenir chronique et évoluer vers des complications comme la cirrhose, l’insuffisance hépatique ou le cancer du foie. De plus, une co-infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est souvent présente. Il s’agit d’un problème de santé complexe qui affecte particulièrement certains groupes de population plus vulnérables, tels que les utilisateurs de drogues par injection (UDI). L’hépatite C est plus répandue dans la région de Montréal que dans les autres régions du Québec. En 2010, un taux de 33 cas déclarés pour 100 000 personnes y a été observé comparativement à 19 cas pour l’ensemble du Québec.